Valais Sauvage Wildlife Photography

une rencontre de dernière minute

C’est un après-midi d’automne aux couleurs flamboyantes, le genre de lumière douce qui réchauffe l’âme tout en annonçant la fraîcheur de la soirée. Avec un ami photographe, Philippe GROB, nous décidons de partir en petite marche dans la vallée. L’air est frais, le moment semble parfait pour une escapade.
Une fois arrivés sur les lieux du campement, nous montons nos tentes avec une certaine sérénité. Il n’y a rien de plus apaisant que de se préparer pour une nuit sous les étoiles, loin de l’agitation du monde. Les tentes sont bientôt installées, et nous nous laissons porter par l’instant, observant le ciel qui change peu à peu. C’est à ce moment-là que je décide de sortir mes jumelles thermiques. Alors que le jour diminue doucement, les premiers animaux commencent à bouger en pleine forêt. Et là, comme une invitation de la nature, nous repérons deux ou trois cerfs qui brament au loin, se défiant l’un l’autre sous le regard attentif de quelques biches. Une fois la nuit bien installée, les cerfs se méfie moins des hommes et grâce à la vision nocturne des scènes normalement destinées à rester secrètes de la vie des cerfs nous ont été dévoilées.
La nuit est déjà bien installée depuis quelques heures, c’est alors que nous décidons de passer la première partie de la soirée à la belle étoile, allongés dans nos sacs de couchage, les yeux levés vers un ciel sans nuages. L’air est frais, et le silence de la nature nous enveloppe. Puis, comme prévu, la pluie se manifeste, d’abord légère, puis de plus en plus persistante, nous forçant à nous réfugier sous les tentes. À trois heures du matin, le bruit de la pluie battant la toile nous berce finalement dans un sommeil léger, ponctué des murmures lointains des cerfs.

Au matin, une étrange quiétude règne. Le ciel est gris et aucun cerf n’est visible. Nous observons, en silence, pendant une à deux heures, scrutant l’horizon, mais rien ne vient perturber ce calme plat. Après tout, il n’y a pas de hâte. Puis, tout à coup, une hermine chemine lentement vers nous, entre les rochers. Juste le temps de se positionner, et la voilà au bon endroit, nous offrant ce petit lot de consolation pour n’avoir rien vu de plus imposant. Elle se faufile, gracieuse et curieuse, avant de disparaître aussi discrètement qu’elle était apparue.

Au matin, une étrange quiétude règne. Le ciel est gris et aucun cerf n’est visible. Nous observons, en silence, pendant une à deux heures, scrutant l’horizon, mais rien ne vient perturber ce calme plat. Après tout, il n’y a pas de hâte. Puis, tout à coup, une hermine chemine lentement vers nous, entre les rochers. Juste le temps de se positionner, et la voilà au bon endroit, nous offrant ce petit lot de consolation pour n’avoir rien vu de plus imposant. Elle se faufile, gracieuse et curieuse, avant de disparaître aussi discrètement qu’elle était apparue.

Hermine : photos de Philippe GROB (https://www.instagram.com/justaboutwild/)

Après cette rencontre, nous descendons finalement à la buvette, nos mains tremblantes de froid, afin de nous sécher et savourer une fondue bien chaude, qui semble être la seule chose capable de réchauffer l’atmosphère.

À peine avons-nous terminé de manger, que soudain, un bruit de détonation résonne dans le silence. Un instant de surprise, puis une silhouette massive émerge de la forêt. Un cerf ! Il avance sans but précis, paniqué, comme s’il cherche une issue. Nous n’hésitons pas une seconde. Nous sortons nos appareils photo pour immortaliser ce moment unique. Le cerf, tout en traversant l’autre versant de la vallée, semble hésiter à chaque pas. Il est perdu, mais son passage est d’une rare intensité. Nous sommes là, fascinés par la scène.

À peine avons-nous terminé de manger, que soudain, un bruit de détonation résonne dans le silence. Un instant de surprise, puis une silhouette massive émerge de la forêt. Un cerf ! Il avance sans but précis, paniqué, comme s’il cherche une issue. Nous n’hésitons pas une seconde. Nous sortons nos appareils photo pour immortaliser ce moment unique. Le cerf, tout en traversant l’autre versant de la vallée, semble hésiter à chaque pas. Il est perdu, mais son passage est d’une rare intensité. Nous sommes là, fascinés par la scène.

Lorsque, après quelques minutes, le cerf disparaît, mes deux amis replient leurs appareils. Je les regarde, un peu excité. “Venez, il va traverser le torrent !” leur dis-je. Et à peine arrivés à l’autre bout de la terrasse, là, devant nous, le cerf réapparaît. Sans aucune hésitation, il s’élance dans le torrent, ses grandes pattes frôlant l’eau en furie.

Elle est là, l’image que j’attendais depuis des années. Le cerf traversant le torrent, l’agitation de l’eau, les teintes orangées de l’automne en arrière-plan. Tout est réuni pour capturer l’instant parfait. Les appareils crépitent, chaque photo semble plus belle que la précédente. Cette rencontre, cette image, est exactement celle que j’ai rêvée. Ce moment qui semble si improbable, si furtif, s’offre finalement à nous, comme une récompense pour notre patience.

Après avoir fait une petite halte sur un îlot de terre au milieu du torrent déchainé, voilà que le cerf repart. En quelques bons, il a fini de le traverser.

Après de longues minutes de panique, voilà qu’il ne lui reste plus qu’une poignée de mètres à parcourir pour qu’il retrouve enfin la sécurité de la forêt. Devant lui, un dernier obstacle, le bisse. D’un saut agile et parfaitement contrôlé, il l’a franchi sans hésitation, glissant déjà vers l’abri des arbres.

Avant de pénétrer dans la forêt, FRANCIS (surnommé ainsi par Philipe GROB) jeta un dernier regard, comme pour nous dire :

« Nous nous reverrons l’année prochaine ! »

Renaud SCHWERY

St-Léonard

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